Raymond Aron, un libéral face à la guerre (2) - Par Pierre Robert
La Seconde Guerre mondiale et la guerre froide ont marqué l’esprit de Raymond Aron.
Première partie de cette série ici.
Survient la drôle de guerre, la bataille de France et le désastre.
Comme tant d’autres, Raymond Aron est emporté avec sa famille sur les routes par l’exode civil en éprouvant un sentiment de honte et d’indignité. Le 22 juin il se trouve du côté de Bordeaux ; l’armistice est signé. Il lui est presque impossible de ne pas partager le lâche soulagement général. En analyste rationnel, il mesure à quel point dans toutes les guerres il y a une donnée démographique : la Première Guerre mondiale a été presque mortelle pour la France, elle n’aurait pas supporté une deuxième saignée.
Et toujours il a le goût du paradoxe et un sens aigu des ironies de l’histoire.
Survient la drôle de guerre, la bataille de France et le désastre.
Comme tant d’autres, Raymond Aron est emporté avec sa famille sur les routes par l’exode civil en éprouvant un sentiment de honte et d’indignité. Le 22 juin il se trouve du côté de Bordeaux ; l’armistice est signé. Il lui est presque impossible de ne pas partager le lâche soulagement général. En analyste rationnel, il mesure à quel point dans toutes les guerres il y a une donnée démographique : la Première Guerre mondiale a été presque mortelle pour la France, elle n’aurait pas supporté une deuxième saignée.
Et toujours il a le goût du paradoxe et un sens aigu des ironies de l’histoire.